lundi 12 novembre 2012

A part.



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Maison Bethel, SSR. 23h 15. Je sors. Je peux marcher sortir ce soir. L'ambiance, c'est un peu cette image des soutes de Boat : humidité, tranquillité, souffle léger de quelque vent. Je claudique à l'entrée, respirant, vivant.
Je retourne au lit. 95% de mon temps sur ce matelas à air ? Pompe à morphine branchée en permanence. Oui, la vie est un rêve, un large geste promené dans le ciel, pour moi, sans savoir, sans voir ce que je ne peux voir, qui irait d'une étoile à l'autre : Eridan. Dan, Esprit, mon Ami de l’au-delà avec qui j'ai tant appris. Aujourd'hui, ma mémoire me joue des tours.
J'ai envie d'une injection supplémentaire. La position assise fini par me faire mal, l'écriture rendue difficile. Effets secondaires : je n'appuie pas le déclencheur. Changer de position, faire durer le petit mieux.
Pour dire quoi ? Le tangible de mes journées s'étire pour des tableaux aux ralentis comme à des accélérations d'états soumis aux fluctuations de ma santé, tantôt mal en point, tantôt ouvertes à des espoirs que je me garde d'avaler comme des sourires à venir, si vite envolés quand la douleur vient en grimacer tous les cadres, tous les points de vue. Il n'y a là plus rien à croire en hauteur de bonheur pris aux plaies en mémoire, et vis-et-versa, quand l'instant se fait cauchemar et dure pour tous temps avec ses paresses de sorties. De quoi alimenter l'Astrolabe, assurément.
A l'hopital, ils me demandèrent de noter la douleur, de 1 à 10. Un jeune interne me montra même une plaquette graduée, pour mieux se rendre compte. Aujourd'hui, après cette opération de cimento-plastie, son réveil, je crois bien que je la doublerai sans honte. "C'est très rare des cas comme le votre." Merci, me voila rassuré. C'est important de savoir le pourquoi du comment. Il y eut du mieux. Aujourd'hui coule un certain miel que le jour efface doucement, tartines en mémoires revenues.
J'ai envie de retourner marcher dehors. Pas de déranger le veilleur. Mon voisin de chambre fait du bruit, je lui demande plusieurs fois si tout va bien, ne répond pas, ah si, un bâillement appuyé. Ils sont parfois étranges ces malades dont je fais partie. Leurs attitudes, comportements, c'est comme ci, c'est comme ça. Je ne rencontre pas à parler, d'ailleurs, en rencontrais-je avant ? Il me semblait pourtant qu'était venu le moment de mettre les choses à plat, trouver des axes, des points de vue porteurs face, notamment, aux statistiques morbides des médecins scientifiques qui circulent en non-dits fonctionnels. C'est comme cheminer dans un tube que ton propre poids amènerait en un tangage de ton pas à pas promi d'avance. Je m'en amuse, le refuse. Mon Axe danse, parfois je le perds, la certitude de son retour chevillé en mon Coeur, en mon Corps, en mon Âme.
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Fenêtres de feu miroirs de leurs yeux
Comment s'appelle ce chemin qui s'avance ?
Peuplé de mille bouches aucune au secours de Son cœur
Mille lames à battre la vie de l'autre à battre l'éclosion des âmes

Je serai aussi cet alchimiste des profondeurs et des légendes en résurgences

Tapant du pied du fond de mon puits profond de ma Terre
Je serai là à vibrer le Sol de mon Amour
Afin qu'Il ne se meure
Pour l'Éternité
ou
Pour des siècles et des siècles

sLv


Oui, j'ai écrit cela il y a quelque temps. Ils ont crevé mon Sol. Mon coeur aujourd'hui encore : Ta Tam, Ta Tam, Ta Tam, Ta Tam...


Je tiens la plume. C'est fragile, une plume.

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 Du haut d'une échelle, pourquoi pas cet auto-portrait ?


Valérie Valère : le pavillon des enfants fous.
Yves Navarre ?
Moi qui retient si difficilement les noms. En voila comme deux écriteaux, paravants sur une étendue blanche liée à un passé oublié. Lecture trop jeune ? Ma bibliothéque ? Etallée on ne sait où. Quelques lignes suffiraient pourtant, peut-être, à raviver quelques feux qui luiraient encore.
Comment écrire quand le monde physique se rétracte ainsi. Sans installer de pitié, fermer les états en tabous, plomber toute Paix ?

Tentations : rapporter du passé, copier coller, dormir activement, produire, produire...
Ne plus parler
Ne rien dire.

Leurs mouvements ont la lenteur de l'oubli

Je suis passé j'ai dansé j'ai brisé leurs miroirs d'un instant
Qu'aussitôt ils rassemblaient de mortes raisons pourtant griffées
Pour brailler à la vie leurs insultes aux spirales infamantes
Leurs je jeux sans espoirs à pourrir les demains du monde

Ne plus parler


Regarder une fois encore leurs paysages sans flamme et sans âme

Juste cet immense brasier comme unique promesse
De dis mille branches d'égoïsmes pour unique sève

Et partir


De ce partage impossible léché blindé à leur refus de l'autre

A leur refus d'eux même

.


POur un instant, ne plus les voir

Ils me croyaient comme eux
Ne voyaient jamais l'Amour
Au delà d'eux même
Me peignant de leurs perversions
Avec des cris de brèves jouissances
Tranchant toute parole
Ou
M'anéantissant en quelques mots pendus à quelque branche
Ces habitats d'obscurités si lumineuses où ils avaient perdus leurs âmes




La terre s'émiette doucement des mains d'ouvertures
Terre terre, porte au vent aux lieues ces promesses de toi
Ces volutes vous emportées qu'enivreront tes rêves
quand sera le temps de s'aimer encore

Je pars et je suis là qui longe tes pas imaginés

tes virages au sens tes passages toutes chances
Toi ici moi si loin nos regards en étoiles sans perdue

On m'a dit pars vite en vérité nul ne supporte tes mots

Je suis allé sans voir quelque appel de toi ni de toi ni de toi

Ton silence aux flots des mozimages hanallucinés a tracé nos chemins

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