mardi 13 novembre 2012

Un peu privé

Coucou ! Mon pote !
Ecrire, écrire. Puisque leurs médicaments d'aujourd'hui semblent me donner une énergie pourtant si absente hier encore.
Je pense à cet autre pote d’hôpital, je l'appelais "l'usine chimique " tellement je trouvais qu'ils le blindaient à tout va.
C'est parfois mon tour de visualiser ainsi mon corps même si ce n'est pas comparable.
Bref, pour te dire que je n'ai pas retrouvé dans mes soutes, le mosimage de Dark Vador, (encore qu'en cherchant bien...) je te mets celle-ci en attendant que peut-être, un jour...


https://lh5.googleusercontent.com/-xUrZyvrHG0k/UKFV99I4fcI/AAAAAAAABbQ/JJStMwk-C84/s800/IMG_1867.JPG

C'est comme un enfant, un petit ange, comme une ronde, un champignon, une fleur à s'ouvrir, une pensée élargie d'elle-même. Les mots qu'elle génèrent te plaisent-ils, l'imaginaire en douces partances. Tu sais mes profonds ? Que peux-t-il en découler ? De quoi aurais-je peur, pourquoi mes graines généreraient-elle de l'ivraie plutôt que du grain ?
Pour fabriquer ces images, j'ai laissé la part belle à l'aléatoire. Je me suis fabriqué un petit atelier que je faisais fonctionner de nuit afin d'optimiser les jeux d'éclairages.
Comme un simple passeur, sorte d'extrémité de pantographe, les gestes précis, libres, mouvements, danses, transes parfois, enchanté moi-même de ce qui se dévoilait là, au final de mes mains, comme les feuilles d'un arbre.
http://u1.ipernity.com/2/69/72/4016972.77e8af63.l.jpg
Et puis du temps. Tenter, recommencer, regarder, remettre le travail à plat, tenter, avancer. Trouver. Au détour d'une lassitude, d'une joie, d'un abandon subitement brisé, d'une normalité issue d'un amour de faire les choses, de les comprendre. Trouver et choisir parmi cette rivière soudainement visible, autonome sans l'être. Et, montrer.
Je n'ai plus cela, me restent les mots que j'espère voir couler comme hier toutes ces peintures, sculptures, productions, quelques unes sur le web, déjà beaucoup n'est-ce pas ?
Demain, heu, aujourd'hui,  je pars pour cet hôpital sans mon ordinateur. Quelques jours. Là, je profite. Il y a longtemps, bien avant la déclaration de ma tumeur, j'écrivais mes notes comme si c'était la dernière. Bizarrement, le diagnostic statistique des médecins, en me donnant de un à deux ans pour ma survie semble me bouleverser dans ce comportement, faire comme si demain avait déjà prise sur un réalité que je ne croyais pas qu'elle puisse être considérée comme vraie. Incha Allah donne beaucoup de sens à ma vie, avec Lui est mon espoir. C'est une image. Dans l'attente d'une opération de cimento-plastie, plusieurs semaines ont fait germer de l'espoir en moi. "Ca marche bien. J'ai des exemples, quasi miraculeux, où la souffrance du jour au lendemain, terminée " et d'autres. J'ai fini par y croire. Je crois effectivement, avec le temps passé, que cette opération fut une réussite tout de même. Quelle douleur a suivi. Quelles douleurs ont suivies. Oh Mon Dieu ! C'était comme comme un rappel à l'ordre. Je réapprends ce que j'oublie. Au petit rond point devant le bâtiment, où je tourne quand je le peux, oui, petit derviche tourne et tourne encore. Quand la souffrance détend ses clous, que se tend mon Axe ma Ronde ma Joie, que me manque-t-il ?
Moments magiques, moments divins. Moments de plénitude, comme un songe qui se vit, là, pas ailleurs, douces pulsations, entre élan et repos.
Même la sculpture de l'entrée, au centre du rond point, coïncide avec ce dessin que j'avais fait en pensant à la mort, XXIII, celle que l'on ne nomme pas.
http://tag-heure.blogspot.fr/2008/08/xiii.html
Le hasard...

https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiBHJDi1D_F8CjloUeUJ8nDsLhsDfZgIMI0LRobOkw94zbbnmpWmz1Zc5gjaxzZHbHkNZdFf_GRHnOj9R57_rXXAbXQ995adHpTeKaIOe2-N9Jl5wTajQ5JGSgNh6EVoBCy2oI47fgTB7_q/s1600/la+mort.jpg

J'essayerai de prendre une photo à l'occasion, viendrai la reposer ici, sLv.

sLv,
si   Le veut.
http://palapalala.blogspot.fr/2009/11/slv.html

"ON n'utilise plus les statistiques : si le malade vit encore dix ans, qu'est-ce que je lui dis ? "
On rigole bien avec les toubibs des hôpitaux. Faut être en forme, c'est tout.
On a tous nos petits soucis.

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